VOYAGE 2015 Le Départ !

goeletteanthea Par Le 15/09/2014 2

 

Pour des raisons professionelles Anthéa a du commencer son voyage un peu avant le reste de la flotte pour rejoindre Lanzarote,  Trajet, 1350 milles:

Nous sommes partis de Sanary  fin juillet. nous étions deux à bord, Jean Patrick et moi même. Trace directe vers Barcelone, avec un petit stop à Palamos pour dormir un peu et arriver à une heure décente dans la capitale de la Catalogne. En arrivant à Palamos nous avons pu bénéficier de deux magnifiques orages ... Anthéa s'est faite coucher par deux fois par de très fortes rafales.

Mea culpa je n'avais pas réduit à temps. Séquence émotion pour Jean Patrick...

Le lendemain, navigation tranquille vers Barcelone où nous attendaient ma douce Véronique ainsi qu'Anne Laure et Dominique.

 

Ammarage au Real Club Nautico, en plein centre ville. J'y retrouve mon ancienne voisine de ponton à Sanary , MariGold dont c'est le nouveau port d'attache.

Ce n'est pas la première fois qu'Anthéa s'amarre à Barcelone. Véronique adore cette ville, moi aussi, il n'est du reste pas dit qu'un jour... on ne s'y installe pas.

              Il y a eu des moments difficiles dans cette navigation:

 

 et aussi de meilleurs:  

 Après Barcelone nous avons tiré droit sur la plage d'Espalmador, puis Formentera au sud d'Ibizza.

L'étape suivant nous amène à Carthagène. Nous nous amarrons au Royal Club de Vela. Grand luxe, piscine, lave linge...

C'est une ville à l'histoire chargée. de nombreuses visites passionnantes.

Au marché Santa Fiorentina,  la "cafétéria"  vous cuisine les achats de viande ou de poisson que vous avez fait sur place. De quoi se régaler de poisson frais pour un prix modique!

Excellente escale où nous sommes finalement restés 3 jours.

C'est Almeria qui accueille Anthéa ensuite, belle ville et Citadelle impressionnante.

Après Almeria, nous faisons escale à Fuengirola, dont le seul intérêt est la proximité de l'aéroport... Véronique, Anne Laure et  Jean Patrick prendrons l'avion pour rentrer en France.

Nous partons ensuite en Tandem avec Dominique vers de nouvelles aventures atlantiques

Stop à Gibraltar

 

Pour partir de Gibraltar Dominique lit attentivement les heures de marée et détermine que nous devons partir trois heures avant la haute mer. Son analyse était la bonne, nous avons eu comme prévu du courant nul au départ puis portant ensuite. Comme le vent est arrière, notre traversée du détroit se fait sous spi.

Suivent un peu plus de 5 jours de portant dans les "alizés" Portuguais, jusqu'à Lanzarote.

Ces vents de Nord ont du bon:

 J'ai décidé que c'était le moment de tester l'Aquagen. Alternateur mu par une hélice trainée sur l'arrière.

Je met donc l'hélice à l'eau et, comme elle se met à tourner immédiatement, on se retrouve quelques secondes plus tard avec ça:

C'était la première leçon.

La seconde fois, je met le bout à l'eau d'abord, puis je jette l'hélice au loin, et tout se passe bien.

J'apprend vite hein?

Le système produit 5 à 6 ampères. C'est pas terrible mais suffisant pour compenser la consommation du pilote et du frigo.

Il prendra du service en atlantique.

La dernière nuit avant d'arriver à Lanzarote fut un peu agitée, le vent ayant monté d'un cran et la mer aussi.

Mais rien de bien méchant jusqu'au moment où...

C'était mon quart. 

Tout allait bien, je slalomais entre les bateaux en pêche aux trajectoires quelque peu imprévisibles sous Misaine et génois.

Quand tout à coup ... une vibration importante se fait sentir.

Ca vient de l'arrière du bateau.

Je pense immédiatement à un cordage pris dans l'hélice mais... celle-ci est bloquée par le frein et ne peut donc pas tourner.

Je plonge dans le bateau pour vérifier, et effectivement le levier de frein est bien tiré.

Je ne comprend rien à ce qui se passe.

J'imagine aussitôt l'arbre d"hélice désacouplé du moteur, donc du frein à disque, et qui pourrait donc tourner.

Je réveille Dominique, Il apparait dans la descente et me dit: "le moteur est en marche".

Mais c'est impossible mon commandant ! je n'ai pas touché à la clé qui de plus, est par sécutité sur le levier du frein dans la cabine arrière!

Incrédule, je débraye le levier  et accélère au point mort.

Oui! le moteur tourne ! L'ex dormeur avait raison.

Il a démarré tout seul !

Le bruit du vent et de la mer couvrait son bruit au ralenti, et à ce régime, il fait vibrer la colonne du compas par résonnance, Ce que je sais parfaitement, mais la situation est tellement hallucinante que jamais je n'aurait pu imaginer le moteur en route.

Je réfléchi à une vitesse supersonique, version limace. L'inversseur a du se coincer et la vitesse à la voile a du faire tourner l'hélice et démarrer le moteur.

Mais non c'est stupide. L'hélice est bloquée!

Comme mon cerveau.

Je décide d'arrêter le bourrin en tirant sur l'étouffoir. Il obtempère.

Et redémarre immédiatement. Tout seul comme un grand ! Comme par magie!

Mais j'ai entendu le démarreur cette fois-ci.

Je replonge en bas, coupe la batterie moteur, et remonte l'étouffer, et tout se calme. Il ne redémarre pas.

La bestiole, bien qu'habitée par le malin, a quand même besoin de courant pour vivre sa vie autonome.

Je redescend au coupe batterie, le remet sur "on", et là cette foutue mécanique redémarre toute seule !!!!

Je commence à penser à vitesse normale.

Dans quelques heures, à l'aube, nous allons arriver, et j'aurai besoin du moteur pour manoeuvrer dans le port, que de plus je ne connais pas car je n'ai aucune documentation sur lui. Je ne suis pas sûr qu'il redémarrera quand nous en aurons besoin. Je décide donc de le laisser  tourner en coupant la batterie ( car le démarreur se remettait en route moteur tournant avec le crrrrrrrr adapté) en priant pour que l'alternateur, qui débite dans le vide, ne grille pas.

Tout continue comme ça, Dom retourne dormir, et je me retrouve dans la situation stupide de naviguer à 7 nds  à la voile avec le moteur au ralenti et débrayé...

Nous arrivons au petit jour, mais comme nous n'avons pas une place qui me convient, je laisse la machine tourner au moins une heure de plus jusqu'à ce que je sois amarré correctement.

Ouf! Silence.

On réfléchira plus tard à ce qui s'est passé.

Le lendemain je plonge sur le démarreur et trouve immédiatement le coupable: le relais est carbonisé, et il s'est bloqué sur marche!

Il a reçu de l'eau de mer et ne semble pas avoir apprécié. Je compatis.

M. Bernier, le premier propriétaire d'Anthéa, dans sa grande sagesse, avait prévu un relais de rechange. Je le met en place, redémarre le moteur et constate que l'alternateur n'a pas grillé et débite normalement.

Fin de l'épisode. Il faudra changer le connecteur qui a souffert aussi mais c'est un détail.

On peut se détendre... et faire la photo souvenir avec le pavillon MedHermione :

 Prochaine étape: les Antilles!

 

Commentaires

  • Dominique

    1 Dominique Le 21/01/2015

    Excellent François.
    C'est de l'Humour Belge ? Non seulement elle n'a pas la même couleur, mais en plus pas la même température non plus ??!!
  • Francois

    2 Francois Le 16/09/2014

    Super! Je vois avec plaisir que tu commences enfin à nous faire participer à tes aventures... C'est bizarre cette eau bleu, elle est repeinte avec photoshop ? Ici elle n'a pas la même couleur.
    Vivement la suite...

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